Opéra français: Proserpine de Camille Saint-Saëns au Prinzregententheater ce dimanche

Drame lyrique en quatre actes sur un livret de Louis Gallet



Version concertante



Créé à Paris le 14 mars 1887 au théâtre national de l’Opéra-Comique. Le livret est tiré d’une pièce de théâtre du même nom, en un acte et en vers, écrite par Auguste Vacquerie et publiée en 1872 dans son recueil Mes Premières Années de Paris.





Même si son contenu est infernal, le livret de Saint-Saëns ne met pas en scène la mythologie romaine pour laquelle Proserpine, la Perséphone des Grecs, est la déesse des saisons enlevée par Pluton et devenue Reine des Enfers. La Proserpine de Camille Saint-Saëns est une courtisane de l’Italie au temps de la Renaissance, reine des amours vénales. Tiraillée par les démons de la jalousie et de la haine de sa rivale Angiola qui est tout son contraire, elle finit par se suicider après avoir échoué dans sa tentative de l’assassiner. A noter que l’étymologie de ‹ Proserpine › est le mot latin ‹ proserpere › qui signifie avancer comme un serpent.



Saint-Saëns considéra cet opéra comme son oeuvre lyrique la plus moderne: « Proserpine est, de toutes mes œuvres théâtrales, la plus avancée dans le système wagnérien. ». De ses protagonistes, il dira encore: « Deux jeunes gens se jouent du coeur d’une femme et cette femme en meurt. Angiola, c’est le jour et Proserpine c’est la nuit. Angiola est l’innocence, la candeur, l’amour pur et virginal ; Proserpine est une damnée, le véritable amour est pour elle un fruit défendu ; dès qu’elle y touche, c’est une torture. Et il arrive cette chose inattendue et terrible : le chaste amour de la sainte paraît peu de chose à côté des passions infernales de la courtisane. Effrayant problème ! Satan, le révolté, l’éternel maudit, écrase de sa supériorité les anges fidèles ! C’est la bête sanguinaire qui est admirable, le doux être n’est que joli et sympathique. » (cité par Jean Gallois dans son ouvrage consacré à Saint-Saëns).



Avec



L’orchestre de la radio munichoise placé sous la direction d´Ulf Schirmer.

Choeur de la radio flamande



Véronique Gens, Soprano

Marie-Adeline Henry, Soprano

Clémence Tilquin, Soprano

Frédéric Antoun, Ténor

Mathias Vidal, Ténor

Artavazd Sargsyan, Ténor

Andrew Foster-Williams,Baryton-basse

Philippe-Nicolas Martin, Baryton

Jean Teitgen, Basse

Choeur de la radio flamande



Ce concert sera d´abord interprété à Munich, avant de partir pour la France où on pourra l’ entendre ensuite au Château de Versailles le 11 octobre. De plus il sera retransmis en direct ce dimanche à la radio sur BR-Klassik ainsi que dans le cadre de l´Union radiophonique européenne à partir de 19H05. Par la suite il sera accessible en ligne pendant une semaine à l´adresse suivante: www.br-klassik.de/programm/konzerte ou encore sous www.rundfunkorchester.de à la rubrique »Medien/Konzerte digital«.



La partition est accessible en ligne sur le site Gallica de la Bibliothèque nationale de France.



Et il semble qu’un CD soit prévu!



Réservations: il reste des places pour ce dimanche à Munich.



par téléphone: au national, 0800-59 00 59 4

à l’ international +49 89 59 00 10 880



ou en ligne



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