Emploi: attention au sens de l'humour

Les règles sont moins souples en Allemagne que dans d’autres pays européens, et la réaction de l’employeur peut être plus prompte aussi. En voici un exemple, il est vrai que l’employé n’y a pas été avec le dos de la cuillère…

Source de ce texte: http://munichandco.blogspot.com/



Dieu en vain tu ne jureras, ni autre chose pareillement. En Allemagne, on n’insulte pas le Pape impunément.



Ah les dix commandements*, souvenirs de jeunesse, nostalgie des cours de religion à l’école primaire, le petit catéchisme et ses formulations désuètes, Moïse, les tables de la loi, …



Bien mal en pris à un employé de la Caritas, le plus gros employeurs privés allemands (plus de 500000 employés et autant de bénévoles), de ne s’être point souvenu du deuxième commandement de Dieu, ou d’appartenir à une génération à laquelle on ne les a plus enseignés…La Caritas est le bras charitable de l’Eglise catholique.



Ni autre chose pareillement: dans le cas qui nous occupe, l’autre chose n’est rien moins que sa Sainteté le Pape Benoît XVI, que le dit employé, un infirmier travaillant sur les bords du Lac de Constance, s’est plu à insulter, de la façon la plus grossière qui soit, en postant ses insultes sous couvert de pseudonyme sur internet. La Justice du travail du Land de Baden-Würtemberg a donné raison à la Caritas qui avait licencié l’employé pour déloyauté vis-à-vis de son employeur. La justice n’a pas retenu le fait que les insultes avaient été proférées sous couvert de pseudonyme. Pseudonyme ou pas, la responsabilité d’auteur est en jeu. Et dans ce cas, pas d’indemnité de préavis.
Ceci ne concerne bien sûr en aucune façon la liberté de pensée ni d’expression. Mais cela me semble à la fois assez caractéristique de l’Allemagne, où l’on ne passe pas aisément outre le respect des règles élémentaires de bon fonctionnement de l’entreprise. Si l’on n’est pas en accord avec l’enseignement de l’Eglise, mieux vaut ne pas y solliciter un emploi.